En République Démocratique du Congo

 

BUTURANDE (centre de santé, centre nutritionnel) ( 72 Km de Goma : NORD-KIVU)
Une région toujours troublée par l’insécurité qui contrarie la scolarisation des enfants.

« Moi je suis orpheline de père. Mon père en allant au champ, est tombé dans une embuscade tendue par des bandits armés. »
 
   
BUKAVU (Communauté de soeurs étudiantes)

Présentation de l’école où enseigne Laurentine (en bleu)

Je vous présente l’école où je suis envoyée en mission.  Cette école  s’appelle Ecole primaire Nyalukemba. 
Une école conventionnée  Catholique se trouve dans la paroisse Saint Pierre Claver de Nguba Diocèse de Bukavu.  Une  école qui a vingt classes dont : quatre premières, quatre deuxièmes, trois troisièmes, trois quatrièmes, trois cinquièmes et trois sixièmes.  Dans les premières années, nous avons une cinquantaine d’écoliers ainsi que dans les deuxièmes années.  Tandis que les troisièmes années, sont plus que quatre-vingts suite aux quatre classes qui envoient ses écoliers dans trois classes.  Les quatrièmes années n’ont plus que soixante-dix écoliers sauf dans ma classe où il y en a soixante-huit car il y en a eu deux qui ont changé d’école au cours de l’année et une qui a été  envoyée par sa famille adoptive au village chez ses parents.  Dans les cinquièmes années dans les soixantaines et les sixièmes années dans les cinquantaines.  Nous sommes vingt enseignants debout c’est à dire qui tiennent les classes chaque jour et trois enseignants debout malade, empêché  ou  en congé de maternité.  L’effectif actuel est de mille deux-cent nonante-trois écoliers.  Nous avons deux enseignements qui tiennent la direction,  une dame et une sœur qui s’occupent de la pédagogie.  Il y a douze femmes enseignantes, une de relève et huit enseignants debout plus deux autres de relève.  Cette école se trouve  au Congo dans la Province du Sud-Kivu, dans l’archidiocèse de Bukavu. 

Voici quelques  mots qui parlent un peu des élèves qui profitent de l'aide.  J'ai une fille dans ma classe; au début de l'année elle était toute vivante en classe. A un certain temps, elle avait changé d'humeur. Quand j'avais vu que cela durait je me suis approchée d'elle pour lui parler.  Elle me disait toujours que ça va bien.  J'avais appris que sa maman était hospitalisée.  Alors je lui demande si la santé de sa maman s'améliore quelque fois oui autres fois non.  Un jour je lui demande si elle est seule, elle me présente deux autres: une fille Mapenzi et un garçon Lulu qui sont en deuxième année et la grande qui est l'aînée de sa famille elle s'appelle Neema en quatrième année.  Elle portait en elle le souci d'étudier mais, comme la maman était devenue maladive à cause de la grossesse qu'elle porte qui saigne beaucoup et le papa en prison, pour l'enfant c'était la fin elle n'espérait pas continuer.  Le jour où je lui donne le reçu pour montrer qu'elle a fini de payer, pour elle c'était la résurrection, toute souriante, joyeuse.  Elle reprend sa vie et son espoir d'étudier,  et aussi leur grand-mère qui accueille toute la famille chez elle quand elle fut chassée du logement.  Merci pour toutes ces personnes qui viennent en aide au plus petit que Dieu les bénisse.

Sr LAURENTINE